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démarche artistique

Le cadre blanc

J'ai décidé d'intituler mon projet ainsi puisqu'il s'agissait au départ d'explorer le fait qu'il n'y ait rien dans l'image. Il me semblait intéressant de questionner les éléments de composition de la même façon qu'on les questionnent en dessin. Je voulais que le son et l'éclairage dominent au lieu d'une simple histoire. Ici Il n'y a pas de personnage ni de dialogue simplement des éléments formels non tangibles extérieurs au cadre. Il ne se passe rien. Changer notre manière de percevoir, jouer avec les sens semblait être un bon point de départ pour mon travail. La question du cadre par sa forme carré rejoignait une autre fascination que j’entretiens avec des préoccupations telles que l'enfermement, l'impossibilité de circuler entre le dehors et le dedans, la boîte, entre la psyché et l'image que l'on peut projeter. Ce cadre pouvait être à la fois une limite physique ainsi qu'une métaphore pour l'invisible. De toute manière il est impossible de tout dire et de tout voir, il faut laisser libre cour a notre imagination.


J'ai construit mon plan séquence de façon très simple. J`aime travailler avec des matériaux rudimentaires afin de créer des espaces à la frontière du réel. J'ai toujours été fascinée par ce qu'il avait derrière le miroir dans Alice. Le projet débute par un flou, puis doucement tel un œil qui s'ouvre tout devient plus claire mais encore dans un espace se situant à la limite de la conscience. C'est ce que j'ai essayé de réaliser en utilisant des silhouettes de papier projetées sur un drap blanc le tout dans une lumière tamisée à caractère intimiste.Le cadre blanc devient cet espace extérieur, une page blanche que chacun écrit à sa guise.

16-Déc-2015 9:36 PM

trois maisons

J'ai tenté d'illustrer ma façon de travailler tout en utilisant un langage visuel.Chaque cadrage faisait référence à ma façon timide, hésitante et improvisée de travailler. J'ai filmé caméra à l'épaule ce qui causait beaucoup d'instabilté dans l'image, des mouvements brusques et saccadés. La main qui tremble qui hésite comme celle de l'artiste en train de faire. Il ne sait pas encore où ce chemin le menera mais il doit, en fait je dois composer avec cette idée d'accepter ce qui est fait afin de poursuivre de continuer ma route. Voilà pourquoi j'ai choisi de materiaux simples pour en faire des images simples. Des créations de papier, un éclairage brute un décor chirurgical. Les plans sont filmés dans une durée variable parfois brève, au ralentie et inversée au montage. Je voulais montrer un temps ciculaire sans réelle conclusion. Le son continue sans image à la fin. Au niveau de la prise sonore, j'ai choisi des sons aériens: la ventilation, le vent du séchoir, l'eau qui coule, que des sons de chambre pareils aux sons des grands espaces. Le dedans s'ouvrant sur le dehors. Le son, les matières utilisés sont aussi en opposition: la gravité terrestre s'opposant à l'infini , l'éternel recommencement.

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